Biographie

LOUZOUER Philippe Breuil

Philippe Breuil est né à Paris. Son parcours fut des plus atypiques.

« Depuis toujours, j’éprouve une fascination pour l’image. Mon intérêt s’est toujours porté sur les choses que l’on ne voit pas forcément au premier regard.  Instinctivement, lorsque j’étais enfant, ma passion m’amenait à autopsier visuellement les choses. Je demandais toujours un appareil photo pour Noël. J’aimais cette excitation marquée par l’attente avant la découverte du résultat. Mais ce n’était alors qu’un hobby, du moins je le croyais. Jusqu’au jour où ma mère m’a emmené chez le célèbre photographe Harcourt, avenue d’Iéna à Paris : l’intérêt que l’on portait à la préparation des éclairages, l’attention que l’on accordait à la précision du cadrage, tout ce cérémonial m’a marqué pour longtemps. »

Parce que ses parents l’avaient mis devant un piano dès l’âge de 5 ans, il a eu très vite envie de faire des essais d’auteur, compositeur et interprète. Cette ambition l’a mené à l’enregistrement de maquettes et à vivre l’expérience de la scène jusqu’à l’âge de 27 ans. Pendant cette période, il a eu la chance de rencontrer des personnes extraordinaires qui lui ont fait découvrir le monde de l’art et de la photographie. Il s’est alors très vite retrouvé dans un univers fait pour lui : la mode. Jean Cacharel lui a donné l’opportunité de prendre en charge la direction des boutiques pilotes de sa marque et de prendre en mains les relations publiques auprès des actrices, des acteurs et des animatrices et animateurs de télévision.  Pendant dix années, il a pu mettre à profit toutes ses envies. C’était la fameuse époque du Liberty, les tissus fleuris à succès.

 » Sans m’en rendre compte, mon esprit commençait à être imprégné par les fleurs. Étant proche de Jean Cacharel, je m’’occupais notamment des défilés et là : Eurêka ! J’ai découvert les photographes qui travaillaient pour la marque tels que Sarah Moon, Chico Bialas et bien d’autres. Je savais désormais où était réellement ma passion. « 

Tout en étant un élu dans une commune de 20 000 habitants, il a présidé l’association de la célèbre place des Victoires à Paris, « le phare de la mode internationale », où il a pu mettre à profit des projets culturels aidé par des personnalités du monde de l’art. Un peu plus tard, toujours attiré par tout ce qui concernait l’image, il est devenu conseiller artistique sur la chaîne de télévision RTL9 puis chroniqueur de mode dans l’émission C’est arrivé près de chez nous. Il a relooké en 1997 les plateaux des émissions de la chaîne avec la complicité de Jeanne Blanche de Castelbajac. Il a également continué à travailler sur d’autres chaînes telles que France2 France3 et bien d’autres comme chroniqueur, conseiller et directeur artistique, ainsi qu’attaché de presse pour différents artistes, jusqu’en 2007. En parallèle, il continuait toujours à pratiquer la photographie pour son plaisir. Il a décidé en 2008 de s’y consacrer pleinement.

 » J’ai alors pu bénéficier de l’aide de mon amie et marraine d’art, Mick Micheyl, auteur et compositeur à succès des années 50, créatrice de la célèbre chanson « Un gamin de Paris », et devenue une artiste plasticienne internationale. Elle m’a donné confiance en moi. « 

Maintenant retiré des plateaux de télévision, il exerce sa passion dans le Gâtinais où il puise toute son inspiration.

Fruit d’un travail intime et d’une inlassable recherche, ses photographies n’imposent rien au spectateur. Elles proposent une interprétation sensible et personnelle de la nature, sublimée par un regard qui ne s’arrête pas à l’apparence première de la matière. Patiemment, son objectif capture les effets de la lumière sur une matière tantôt brute et abstraite, tantôt figurative. Son regard se promène ainsi le long des plages pour saisir, non pas une étendue de sable blanc, mais plutôt une silhouette imprécise émergeant de l’obscurité, la texture d’un sol strié d’improbables traces laissées par la marée, ou encore les couleurs éclatées d’une vieille barque abandonnée sur un quai. Dans un cadre tout autre, de simples fleurs peuvent aussi constituer d’élégants portraits, le plus souvent en noir et blanc, sous l’effet d’une illusion d’optique appelée « paréidolie ».

« Je ne fais pas de la photographie pour faire de la photographie, pour moi, c’est un langage. Je souhaite que le public regarde mon travail comme de l’art avant tout, et seulement ensuite comme de la photographie. Une photo doit être une image qui surprend, un instant d’instinct. Je n’ai aucune règle et ne m’appuie sur aucun concept. J’attends que mon appareil reproduise ce que je vois. L’essentiel est que le résultat exprime ce que je ressens. »

An atypical career  Philippe Breuil, a self-taught french photographer, born in Paris, has always been fascinated by pictures. When he was a kid, his curiosity instinctively made him catch things visually. He would often ask his father for his camera and he was eager to find topics he could photograph. Then he had a revelation when his mother took him to the famous Harcourt photographer in Paris : this left a lasting mark on him just as it was an initiation.He experienced stage as a singer and songwriter for ten years. This ambition led him to register models and to take part in the  » rose d’or d’Antibes « . He gave a recording to Charles Trenet so that he could get a piece of advice or a suggestion. After that, he quickly found himself in a world made for him : fashion. He was able to fulfill all his wishes during the ten years he worked for Cacharel. That was the famous  » Liberty  » period with the successful flowered materials. It was at that time that he could discover photographers such as Sarah Moon, Chico Bialas and many others who were working for the band. Jean Cacharel gave him the opportunity to take care of a show in Thailand and to take the public relations with actors, actresses, TV hosts and hostesses in hand. Meanwhile, he was also the president of the  » Place des Victoires  » association in Paris to develop cultural projects. He became an Art Director for the TV channel RTL9 and he gave a new look to the sets of the channel’s show with Jeanne Blanche de Castelbajac in 1997. Then, he repeated audiovisual experiences : fashion designer for RTL9, fashion editor, presenter in the TV show  » C’est arrivé près de chez vous « , artistic counselor and director, editor for many channels up to 2007. At the same time, he kept on doing photos for his own satisfaction. He decided to entirely focus on it in 2008. Then he could benefit from Mick Micheyl’s advice – his friend and art godmother. Now retired from television shows, he fully lives his passion.

 » I don’t do photography just for photography. To me, photography is a language. I want the public to look at my work as art first and foremost, and only then as photography. A photo must be a surprising picture. An instant of instinct. I don’t have any rule. I don’t rely on concepts. I’m waiting for my camera to show what I see. The most important thing is that the result shows what I feel. «